Ayntab
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Toponymes connus
- Ayntab
- Hamtap Latin
- Ayntab - Այնթապ Armenian
- Antaph Arabic
- Gazi Antep Turc Contemp.
Description
Histoire
Située sur un important carrefour routier, reliant Marash, Alep, Mélitène, Édesse et le Diyar Bakr, cette citadelle joua un rôle de tout premier plan dès le X° siècle, se plaçant alors aux limes de l’Empire Byzantin. En 1098, les Francs s’en emparèrent et la ville fut remise peu de temps après à Joscelin de Courtenay au même titre que Turbessel, Dùlùk, Ravendel et Kuris, soit toute la terre à l’ouest de l’Euphrate. Par ce don, le comte d’Édesse Baudouin du Bourcq pu se concentrer essentiellement sur la lutte contre les Turcs de Mossoul et du Diyar Bakir.
Après la prise d’Édesse par Zengui le 23 décembre 1144, Ayntab figura parmis des dernières possessions du comte d’Édesse Joscelin II, avec Samosate, Marash, Dùlùk, Kuris, Azaz et Ravendel. Lorsque ce dernier fut emprisonné par Nur al-Din, Baudouin III de Jérusalem donna l’autorisation de sa vente aux Byzantins, occasionnant un déracinement tragique de la population franque locale. Onfroi de Toron, futur connétable de Jérusalem, et Robert de Sourdeval, un des principaux barons d’Antioche, eurent beau essayer de conserver Ayntab, rien ne fit plier la décision du roi de Jérusalem et l’évacuation eut lieu, sous le harcèlement continu de la cavalerie alépine conduite par Nur al-Din. Finalement, l’Empire des Commènes ne conserva la place qu’une année supplémentaire avant qu’elle ne rejoigne les possessions du sultan d’Iconium, Ma’sûd.
La citadelle, située sur un tertre partiellement artificiel, présente encore de beaux restes, témoignant de son rôle majeur dans l’histoire de la région. Toutefois, une lecture rapide du site ne laisse que peu de doute quant à l’origine des structures : si par endroit on peut penser reconnaître la signature franque de quelques moellons, l’ensemble reste de facture arabo-turque. Un chantier de fouille est actuellement en cours et laisse déjà entrevoir des vestiges beaucoup plus anciens.