Calensué
Toponymes connus
- Calensué
- Calanson Med.
- Qalansuwa - قلنسوة Arabic
- Qalansuwa - קַלַנְסֻוָה Hebrew Contemp.
Description
Histoire
Avant l’arrivée des Croisés, Qalansua était un petit village, à quelques kilomètres du rivage, étape nécessaire sur la route reliant Le Caire à Damas par la côte, quasiment à mi-chemin entre Jaffa et Césaré.
Le village fut cédé le 8 avril 1128 par le seigneur Godefroi de Flujeac à l’ordre des Hospitaliers, en présence du roi de Jérusalem, Baudouin II, dont l’armée était alors en campagne contre la puissante cité arabe d’Ascalon. Qalansua semblait jusqu’alors relever des propriétés du seigneur de Baisan. Baisan étant éloigné de cette région, l’administration relevait, elle, de Césaré. Ainsi, lorsque ce don fut confirmé l’année suivante, Jean de Baisan et son frère, Hugues, étaient présents, afin de se porter à nouveau garants. En 1131, ce fut cette fois-ci Walter de Césaré qui confirma à nouveau la donation, précisant son caractère irréfragable.
A deux reprises, une première fois en janvier 1153 et une seconde en juillet 1154, le village est cité parmi les nombreuses possessions de l’ordre hospitalier, dont il semble n’avoir jamais quitté le domaine. Une étude des acquisitions faites par l’ordre pendant cette période dans la région laisse d’ailleurs souvent apparaitre les seigneurs de Qalansua en tant que témoins dans les transactions. Cette récurrence laisse penser que le site ait pu devenir une commanderie importante, assez, tout du moins pour être chargée de l’administration des possessions de l’Hospital au sud du domaine de Césaré.
En 1187, Qalansua tomba entre les mains de Saladin, récent vainqueur des chevaliers francs à la bataille des cornes de Hattin. On peut supposer qu’en 1191, avec la reprise d’Arsuf par Richard Coeur de Lion, la place fortifiée ait été elle aussi récupérée. On ne s’étonnera donc pas qu’en 1207/8 les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, pour quelques décennies encore, en récupèrent la garde.
En 1265, les Mameluks s’emparèrent de Qalansua, la découpant en deux et partageant les terres qui dépendaient de la cité entre deux émirs. Suite à ce changement de propriétaires, Qalansua perdit de l’importance au profit d’al-Tira, cité située à environ cinq kilomètres au sud.
Aujourd’hui, les restes d’une tour, intégrée dans une demeure plus récente, d’un hall fortifié présentant encore de jolies meurtrières et converti en mosquée, et de quelques salles souterraines voûtées et partiellement comblées par les détritus, témoignent encore de la longue occupation franque.