Maron

Liban | Royaume de Jerusalem

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Toponymes connus

  • Maron
  • Qalaat Maroun - Qalʿat Mārūn / قلعة مارون Arabic
  • Deir Kifa - Dayr kīfā / دير كيفا Arabic

Description

Français

Histoire

L’histoire du Royaume Latin de Jérusalem nous est surtout connue au travers de celle des grandes forteresses qui, pendant près de deux siècles, en constituèrent la charpente. Autour de ces centres névralgiques, pôles tant économiques que militaires, de nombreux points fortifiés secondaires structuraient chaque domaine en alcoves, unité plus fine dans cette organisation fortement hiérarchisée.

Le château du Maron était au coeur de l’une des seigneuries qui composaient l’arrière pays de Tyr. Ce centre, de faible importance, n’étendait ses dépendances que sur 3 villages avoisinants. Son nom de “Maron” est assez répendu dans la région, et le Maron tyrien dont il est question est à différencier du Maron situé au sud de Tebnine, dit aussi Maroun al-Ras , lequel joua un rôle similaire à l’époque médiévale.

La proximité de l’importante forteresse du Toron , qui contrôlait la route commerciale reliant la principauté de Damas à Tyr, a sûrement contribué à l’effacement de son histoire. Nous n’en avons finalement retenu que son legs, prononcé en juillet 1269 par Philippe de Montfort, seigneur de Tyr. Il passa alors cette partie de son domaine à l’Hôpital Saint-Jean.

Description

Quelques siècles après le départ des Francs, ce petit site fortifié céda sa place à une importante citadelle ottomane, nouveaux maîtres du Levant. Celle-ci, consitutée autour d’un vaste parallélépipède disposé à la façon d’un éperon barré, reprend peut-être par endroit le tracé de la structure médiévale. Toutefois, l’importante superficie de la forteresse actuelle laisse penser que les bâtisseurs turcs qui ont réoccupé le site ont considérablement agrandi l’emprise initiale.

Un mur de refend divise l’espace interne en deux zones. Dans la partie haute , une visite rapide permet tout juste d’identifier quelques remplois possibles du matériel médiéval, consistant surtout en moellons réutilisés ça et là. Quelques citernes en forme jarres et taillées dans le roc, sont d’une facture probablement antiérieure à celle des vastes réservoirs qui furent, eux, creusées dans la partie basse. On est en droit de penser que c’est cette cour-haute, qui comporte le front d’attaque de la citadelle, qui pourrait correspondre à l’espace initialement fortifié par les Francs.

L’ensemble des courtines et des tours semi-circulaires qui les flanquent, est réalisé en petit appareil trés homogène. Depuis le démantelement de la caserne, rien ne semble avoir bougé. L’aspect général n’est pas sans évoquer le Toron dont la citadelle franque subit un sort similaire…