Marase
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Toponymes connus
- Marase
- Marès
- Germanicia Caesarea Grec ancien Antiq.
- Marash - مرعش Arabic
- Maras - Մարաշ Armenian
- Kahraman Marash - Kahraman Maraş Turc Contemp.
Description
Histoire
Marash, l’antique Germanicia, occupait une position de première importance à l’époque des Croisades: située au pied de l’Anti-Taurus, à l’endroit où prend fin la « fosse syrienne », elle représentait le plus grand carrefour de routes reliant l’Anatolie à la Syrie du Nord. Ce carrefour fut l’objet d’âpres combats tout au long de l’Histoire notamment entre Byzantins et Arabes.
A l’arrivée des Croisés dans la région, Marash était gouvernée par Thathul, chef local arménien inféodé aux Byzantins et payant tribut aux Turcs. La population arménienne de la ville accueillit les Croisés en libérateurs, apportant à l’ost ravitaillement et réconfort dans sa difficile route pour Antioche.
Joscelin de Courtenay, seigneur de Turbessel, enleva finalement la ville en 1103, mais, fait prisonnier à la bataille du Balikh, son fief passa entre les mains de Richard du Principat, cousin de Bohémond de Tarente, prince d’Antioche et momentanément régent du comté d’Édesse durant l’emprisonnement de ses chefs.
Cette tutelle antiochéenne sur Marash, doublée de la position frontalière qu’occupait la ville entre les deux États francs posa longtemps la question de son appartenance : tantôt, le comte de Marash était assimilé à un vassal du prince d’Antioche, tantôt, il apparaissait aux côtés du comte d’Édesse. Il semble toutefois que la question fut tranchée dès 1123, date à partir de laquelle les seigneurs de Marash participèrent à toutes les opérations de guerre aux côtés des comtes d’Édesse.
Le dernier comte de Marash, Renaud, succomba tout de même aux côtés du prince d’Antioche Raymond de Poitiers à la tragique bataille de Fons Muratus . Ses terres passèrent alors entre les mains de l’incompétent comte d’Édesse Joscelin II. En l’absence de défenseur sérieux, le fils du Sultan d’Iconium Mas’ûd s’empara sans difficulté de la ville en automne 1149, laquelle manquait cruellement de défenseurs. Le Sultan assura une escorte aux rescapés pour gagner Antioche, mais en cours de route, ces derniers furent cruellement massacrés.
Description
Il semble que, malgré l’importance de la ville, son système défensif n’ait pas été des plus impressionnant : le grand nombre des assauts menés et la violence des tremblements de terre (1114) n’ont certainement pas laissé le temps aux maîtres des lieux de la munir de remparts suffisamment conséquents pour résister au temps et aux hommes. Cependant, la forteresse qui faisait partie au XIIIeme siècle d’une province Seljukide possédait vraisemblablement encore une double enceinte, un fossé et au centre un donjon enchemisé.