Kozan manastırı

Turquie | Royaume d'Arménie en Cilicie

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Description

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Description

À Kozan/Sis, chef-lieu de district de la province d’Adana, ancienne capitale du royaume arménien, se trouvent les vestiges du monastère qui fut le siège du catholicossat de Cilicie. Parmi eux subsistent trois tourelles, dont deux tourelles d’angle, d’une grande tour.

la face intérieure des élévations conservées, qui apparaît dépourvue de parement, était à l’origine coffrée contre les murs d’un édifice primitif, que les nouveaux murs sont venus renforcer et masquer. La ruine ou le démontage intégral de cette tour primitive, probablement au XVIIIe ou au XIXe siècle, n’a laissé en place que des éléments de sa « seconde peau ».

Ainsi, l’absence d’ébrasement interne des deux jours du rez-de-chaussée du front est indique qu’ils prolongeaient certainement les ouvertures de la tour primitive. La face est, détruite sur toute sa partie centrale, possède encore les deux ouvertures sous linteau monolithe segmentaire de ces ébrasements externes placées à proximité de chacune des tours d’angles.

Aujourd’hui, on peut aussi reconnaître l’emplacement probable de deux portes, la maçonnerie préservée marquant des arrêtes franches à l’endroit ou elle reprenait des ouvertures pré-existantes : l’une dans la face nord et l’autre dans la face sud.

La maçonnerie préservée, robuste et élégante, est formée de moellons larges dont la face visible présente un bossage rustique bien dégagé par un liseré ciselé. De nombreux parements sont frappés de croix dont on peut penser qu’elles sont des marques de tâcheron.

À ces vestiges sont associés une grande église et plusieurs chapelles mononefs, ainsi que les fragments d’une enceinte qui protégeait le complexe.

Les similitudes entre la description du palais du Tarbas/Darpas que rapporte le père mékhitariste Indjidjian et les vestiges qui viennent d’être décrits laissent penser qu’il s’agit d’un seul et même ouvrage. Il décrit les grandes ouvertures du mur est et signale la présence de trois portes, disposition très exceptionnelle dont on conserve la trace (le mur ouest est manquant aujourd’hui). Certes il présente l’ouvrage comme « un édifice circulaire » mais cette erreur de description pourrait être induite par les tours circulaires massives aux angles de l’édifice.

Si l’on accepte de reconnaître les vestiges du Tarbas/Darpas dans la grande tour quadrangulaire décrite précédemment, cette dernière ferait figure d’exception parmi les tours monastiques puisqu’elle aurait une fonction résidentielle prééminente.