Burj Naqoura
برج باقورة
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Toponymes connus
- Burj Naqoura - Burǧ Nāqūra / برج باقورة Arabic Contemp.
- Burj al Rhafar Arabic
Description
Histoire
Juchée à quelques mètres au dessus du rivage, la tour de Naqoura se situe à quelques kilomètres seulement du Rash Haniqra, cap fameux aux falaises calcaires qui marquent aujourd’hui la frontière entre Israël et le Liban.
Comme pour les autres tours du littoral libanais et syrien, l’histoire du site n’est pas connue mais on peut supposer que la tour défendait à la fois la voie de communication qui longeait la côte et un petit mouillage, à la manière de Burj al Fidar ou Ras al Qantara.
Au milieu du XIXème siècle, les vestiges d’un khan étaient encore visibles à proximité de la tour.
L’histoire moderne a malheureusement submergé le site qui est désormais au cœur d’une base militaire de la FINUL.
Description
La tour, encore entourée par les tombes d’un vieux cimetière musulman, forme un rectangle de 12 mètres par 11 et est conservée sur une hauteur de 10 mètres.
La maçonnerie est homogène pour toute la structure. L’appareil est assez régulier même si les matériaux employés sont de faible qualité. On peut remarquer quelques remplois (deux fûts de colonnes engagés symétriquement en boutisse de part et d’autre de la porte, sur la face est).
Le premier niveau est voûté en berceau selon un axe est-ouest. On y entre par une porte unique aménagée dans la face est. Un muret d’une hauteur d’environ un mètre, bâti perpendiculairement à l’axe de la voûte, coupe ce volume en deux. Il est ouvert en son centre sur une largeur d’homme. Deux ébrasements simples ont été aménagés dans les murs ouest et est, sous le faîtage de la voûte.
On accède au second niveau au moyen d’un escalier droit aménagé dans l’épaisseur du mur nord.
Le second niveau est formé par une grande salle couverte par deux voûtes d’arêtes disposées selon un axe est-ouest. À la jonction des deux voûtes, un mur de refend d’époque moderne a été dressé, formant ainsi deux volumes distincts. Ce niveau comportait probablement des archères, mais les faces nord, ouest et sud, percées, ne portent pas de trace évidente de ces aménagements.
On accède au dernier niveau depuis le volume situé à l’est, au moyen d’un second escalier droit lui aussi aménagé dans le mur nord. Du haut, la vue sur la côte porte loin, même s’il n’existe pas d’inter-visibilité avec d’autres sites connus. Il n’existe pas de vestige en élévation de ce dernier niveau.