Bossek

Turquie | Royaume d'Arménie en Cilicie

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Toponymes connus

  • Bossek Turc Contemp.
  • Bozfenk Turc
  • Tuğluca Turc

Description

Français

Description

Bossek se trouve dans le district d’Andırın, dans la province de Kahramanmaraş, à la frontière avec celle d’Osmaniye, sur une petite plaine dominée de toute part par les hauteurs du canyon de la rivière Ceyhan, à l’endroit où elle s’enroule autour du Düldül Dağı. Le site est visible depuis la forteresse de Boynuyoğunlu, établie sur un site naturellement fort qui domine le même cours d’eau, à deux kilomètres au nord. À environ trois kilomètres au sud, sur les hauteurs dominant Bossek, se trouve la grande église mononef triabsidiale de Sumaklı.

À Bossek, la tour est préservée sur deux niveaux. Elle jouxte les ruines d’une église mononef à abside simple, elle-même accolée à un second bâtiment voûté très ruiné dont on peut supposer qu’il s’agissait d’une seconde église mononef à doubleaux sur consoles. À quelques dizaines de mètres au sud-ouest, une probable citerne circulaire a été aménagée dans un petit massif de plan carré.

La tour est à plan régulier. Son coeur rectangulaire est flanqué, sur trois angles, de tourelles de diamètres sensiblement inégaux.

On entre dans la tour au moyen d’une porte aménagée dans la face nord. Elle était défendue par une bretèche dont ne subsistent que deux consoles.

Le volume de son rez-de-chaussée est couvert d’une longue voûte en berceau. On accédait à l’étage supérieur au moyen d’une trémie et d’un escalier amovible aujourd’hui disparu.

A l’étage les petits côtés sont chacun défendus par une paire d’archères en sifflet et les grands côtés par trois autres.

Une série d’empochements dans les murs nord et sud ainsi qu’un léger ressaut dans l’épaisseur des murs est et ouest sont des indices convaincants d’une probable subdivision au moyen d’un plancher de bois. Ce niveau intermédiaire correspond à celui depuis lequel on pouvait servir la bretèche.

Histoire

Bossek, qui apparaît sous le nom de Bozfenk dans les sources du début du XXe siècle pourrait tirer son nom de son origine byzantine, Bozavank‘, dérivant lui même de Biwzandavank‘ (monastère byzantin). Le site, par ses vestiges, marque donc assurément l’emplacement d’un ancien monastère dont l’origine pourrait être byzantine avant qu’il soit ensuite repris par les arméniens.